Un article vraiment intéressant du Trinidad & Tobago Newsday sur Ricardo Moore, membre du THC.
TEL QUE DIT AUX PIRES DE LA C.-B.
Je m'appelle Ricardo Moore et je porte une grille dans la bouche, mais pas pour la raison que vous pensez.
Nous avons beaucoup déménagé mais je suis né et j'ai vraiment grandi à Curepe.
En partie en ce moment, nous sommes à Arima depuis, disons, 15 ans.
Vous lisez vos petites écritures et elles vous montrent que Dieu dit à Abraham de sacrifier son fils unique.
Garçon, si je suis dans cette position, Dieu devra me vexer ! Dieu agissant avec foi - mais c'est mon enfant !
Soyons réalistes : aucun parent ne pourrait vous en vouloir pour cela. Pas même Dieu !
J'ai une fille, Hadassah Moore, sa mère est Leandra Valere.
Est-ce que j'ai une fille, pas un garçon qui pourrait essayer de se débrouiller tout seul.
Je dois protéger ma fille. Je vous dis, honnêtement, (si nécessaire) que je vais m'asseoir dans une prison et faire 100 ans pour ma fille.
Mon père est Hilton Moore, ils l'appellent Sambo.
Il a vraiment joué au ballon ! Il avait un record pour avoir marqué un but à King George V à partir de 44 mètres, peu importe.
Ma grand-mère, Elmyrah Moore, était une Bajan, mais elle était une MAUVAISE Bajan ! Elle avait un record pour battre un homme très mal !
Elle a frappé mon grand-père avec un pot - l'un d'eux de longue date "tensil" - et l'a assommé, Nanan !
J'ai vraiment cinq frères et sœurs mais, avec mon père et ma mère, nous sommes quatre.
Ma sœur est la première, je suis la deuxième et les deux autres garçons sous moi.
Mais nous, genre, à deux ans d'écart. Ma soeur a 40 ans, j'en ai 38, mon frère a 36 ans et le frère suivant a 34 ans. Boum !
Étant vrai, j'ai une sorte de phobie des LGBT.
Mais devenir grand maintenant, je comprends un peu que cela n'a pas vraiment d'importance. Si c'est votre style (ça va). Tout se résume au respect.
Mais tu ne peux pas venir me voir avec ce genre d'ambiance.
Vous vivez votre vie. Tenez juste votre coin.
En tant qu'homme, étant réel, je préférerais être entouré de lesbiennes.
Le carnaval est la plus GRANDE chose sur Terre !
Ma sœur était vraiment brillante. Ils l'ont directement passée au niveau deux et elle était ma concurrente, quoi qu'il en soit, Nanan.
Il y a eu un moment où ma mère a commencé à me percer : pas de jeu ! Quand je reviens de l'école, c'est du boulot droit, peu importe-quoi que ce soit ! J'ai commencé à bosser sur mon travail.
Mais, tu sais, garçon, brisé, père en difficulté, personne pour venir te chercher.
En quatrième standard, j'ai terminé premier dans les deux derniers trimestres de la classe.
Boum ! Je me retrouve dans la classe cinq standard de M. Elton Nelson, un célèbre professeur de cours particuliers, il a écrit un livre de mathématiques.
Au cours des deux premières semaines, boum, j'étais dans la première classe mais, pour être honnête, j'étais trop lent. En deux semaines, j'étais dans une classe « B ». Monsieur Singh. Un bon professeur aussi, quoi qu'il en soit, mais, vous voyez ce que je veux dire, Nanan, si je pouvais avoir un coup de pouce pendant les cours ou quelque chose comme ça.
Je passe toujours pour El Dorado, cependant.
J'étais jeune d'environ 18 ans et peu importe. Nous sommes allés à la rivière, chaulant avec des gars plus gros que nous.
On fait rebondir des gars, oui, on les connaît, parce qu'on joue au foot avec eux.
Ils jumelent deux personnes et prennent leurs affaires.
Nous ne savions pas qu'ils avaient volé (un autre) homme qui dirigeait (déjà) l'école El Dorado Comprehensive !
Ils ne savaient pas que l'homme était un agent de sécurité !
Lorsque nous sortons de Guava Hole près de l'école, l'homme (qui s'est fait cambrioler) rafle un de mes partenaires.
Nous nous enfuyons. Ce partenaire est enfermé. Il a appelé les gens qui volaient ! Il appelle tout le monde par le nom qu'il voit !
Et c'est comme ça que je viens me faire enfermer.
Il y avait un homme en prison, ils l'appellent Dictionary.Quand il arrive en prison, il en a marre (de l'analphabétisme),
il apprend à lire en lisant simplement le dictionnaire ! Il a un mot dans ce dictionnaire que le dictionnaire ne connaît pas !
Il écoutera les gens sur leurs talk-shows à la radio et se rendra compte qu'ils ne sont pas intelligents parce qu'ils utilisent de gros mots mais ils ne savent pas ce que les mots signifient parce qu'ils ne les utilisent pas dans le texte (sic)
C'est gênant pour vous et votre famille, lorsque la police vient chez vous et vous arrête ! Papa vient vous braquer des torches au visage parce que vous êtes enfermé !
La police donne un cas à tout le monde. Ça me fait mal parfois.
Vous n'êtes pas obligé de gâcher la vie d'un jeune.
J'ai passé environ trois mois à l'intérieur de Raymond [the Remand]
Yard parce que la famille devait accumuler une caution et tout.
Garçon, ça m'agace !
L'affaire est rejetée mais vous êtes enfermé pour vol avec aggravation et vous n'en savez rien.
Vous envoyez une personne en prison, deux choses peuvent arriver : soit elle s'améliore, soit elle empire.
Et c'est 100 % qui va s'aggraver. Parce qu'en prison, ils n'ont aucune forme de réhabilitation (sic), pas moyen que vous alliez vous réhabiliter (sic) !
Mon père me dit : si tu as des ennuis, je te défends jusqu'au bout ! Mais si tu vas chercher des ennuis, ne viens pas me chercher.
Il ne laisserait personne me boboliser mais, si, en tant qu'homme, je sais que j'ai fait une bêtise, je me défends.
Ma mère était malade à l'hôpital et est décédée quand j'avais 18 ans.
Avant d'aller voir ma mère à l'hôpital, je me programme pour faire un câlin à ma mère, l'embrasser et lui dire que je l'aime.
Tu vas croire que j'arrive à l'hôpital et que je ne la serre jamais dans mes bras, ne l'embrasse jamais, ne lui dis jamais que je l'aime ? Je voulais juste être dur.
Boom, je viens me faire enfermer ! Je dis à ma sœur, ne le dis pas à maman que je suis en prison.
Boom, le premier mois, mon père me dit que maman ne va pas très bien. Je me rends compte que quelqu'un lui a dit que je suis en prison.
Deux mois plus tard, ma mère est morte. Et je sais que je la tue.
Mon père me demande si je veux aller à l'enterrement. Je dis NON. Je ne pouvais pas aller aux funérailles de ma mère sous les fers.
Quand mon père m'a dit que ma mère était morte, je suis retourné dans ma cellule et j'ai dit à mon partenaire : "Garçon, Randy, garçon, chien, mon père me dit maintenant que ma reine est partie, chien."
C'est quand je suis sorti, que j'ai réalisé que Mammy était vraiment partie. J'étais prêt à aller rencontrer ma mère.
J'avais l'air normal mais, si je vous le dis, j'ai un peu perdu pendant quelques années.
Dieu a une voie pour vous.
Quand vous regardez mes deux patrons dans le magasin du centre commercial où je travaille, ils ont un million de tatouages sur tout le corps, je n'en ai même pas un !
Les gens regarderont un joli garçon, bien voyou (et ne le jugeront pas). Mais parce que je suis noir et moche et que j'ai une grille dans la bouche, je suis un criminel !
C'est la réalité, Nanan !
J'ai eu mon poteau de but (deux dents de devant manquantes)
quand j'avais environ 14 ans, à l'école. Je marche dans un coin et quelqu'un agitait un morceau de bois. Je me réveille à l'hôpital. Je me fais frapper en plein visage par le bois.
Quand j'avais environ 17 ans, mes dents ont fini par sortir. Jeune donc, rester sans dents, pour aller mettre toutes les dents, ils parlent d'environ 10 000 $.
Je dis, la seule chose la moins chère est de mettre de l'or sur tout le front. Alors j'ai mis une calandre entière et je la laisse comme ça.
Alors j'ai accidentellement un air de gangster.
Les gens entrent dans le magasin et regardent la grille dans ma bouche et le Marvin Gaye sur ma tête et pensent que je suis un voyou.
Ils ne savent pas que je porte le Marvin parce que je pars de chez moi à la hâte et que mes cheveux se déchaînent et que le centre commercial est vraiment froid !
Un Trini est différent de tout le monde et, malgré les Chinois, les Indiens, les Dougla, les Espagnols, peu importe, tous les Trini sont les mêmes. En tant que Trini, vous pouvez vous associer à n'importe qui et être différent de tout le monde
Crédit photo : Mark William Lyndersay
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